Les débats autour de la Collectivité européenne d’Alsace à l’Assemblée nationale révèlent la nature profonde du système politique français, que l’on peine à qualifier de démocratique. Alors que depuis 5 ans les Alsaciens réclament de sortir du Grand Est et de retrouver une région Alsace de plein droit, cette option légitime est rejetée de l’ordre du jour : elle n’agrée pas au président de la République. Le débat est tronqué et quasi inutile, dès lors que l’exécutif dispose de la majorité absolue au Parlement. Conséquence perverse de la substitution du quinquennat au septennat, la quasi-simultanéité des élections présidentielle et législatves nuit au principe de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif : les députés élus dans la dynamique de l’élection présidentielle assoient l’autorité élyséenne sur une majorité acquise.
Pourtant la remise en cause de l’agglomération de l’Alsace aux deux autres régions qu’étaient la Lorraine et Champagne-Ardenne est légitime, sous l’angle démocratique, mais aussi sous les angles juridique et économique. Cette fusion est illégale au regard du Code général des collectivités locales, mais aussi de la Charte européenne de l’autonomie locale et régionale, qui posent comme préalable une consultation des instances politiques ou des populations concernées. La réforme à la hussarde, « gepfüscht » (bâclée) par le président Hollande, entraîne par ailleurs une gabegie financière, bien loin des milliards d’euros d’économie annoncés mensongèrement. Elle est néfaste sur le plan social par l’éloignement des centres de décision et la longueur des déplacements imposés aux fédérations sportives, culturelles ou professionnelles.
Alors que tout plaide en faveur d’un réexamen de la loi NOTRe en raison de son incompatibilité avec l’intérêt général, notamment en Alsace, l’oukaze présidentiel interdit tout débat. « Le cadre strict des accords de Matignon » n’a autorisé l’intégration d’aucun des amendements proposés par Unser Land et portés par les députés breton et corse, Paul Molac et Jean-Félix Acquaviva, pour donner du sens à la CEA. De fait elle se réduit à un département, avec un semblant de prérogatives à la discrétion de l’étage supérieur : le Grand Est.
À la merci du bon plaisir présidentiel, le destin de l’Alsace est également tributaire du vote d’une majorité de députés peu concernés et enclins à considérer favorablement les singularités régionales en général et alsaciennes en particulier. Ainsi, plus de deux siècles après la Révolution française et la frénésie assimilationniste de la Terreur, la seule mention du peuple alsacien et l’idée d’un fonctionnement différencié poussent des députés à crier à l’attentat contre l’unité de la République ! Ces députés sont-ils à ce point ignorants du fonctionnement des démocraties européennes, dont aucune ne présente le caractère monolithique, hypercentralisé et immuable du carcan français ? Savent-ils par exemple que malgré ses 4 langues nationales officielles, ses 26 cantons dotés de constitutions propres, la Suisse possède le 2e PIB nominal par habitant, le plus important au monde – et la deuxième plus haute espérance de vie ?
Quand par ailleurs la défense de l’Alsace relève de députés certes élus en Alsace, mais sur la base de stratégies partisanes et non de convictions, les perspectives ne sont guère encourageantes. Aussi Unser Land s’est appuyé sur la solidarité des députés régionalistes breton et corse, pour que des questions essentielles comme la reconnaissance du Peuple alsacien et l’exigence d’une politique linguistique ambitieuse soient entendues au sein de l’Assemblée — même si elles n’ont pas eu les réponses attendues.
À l’issue de cette session, une conclusion s’impose : l’autonomie décisionnelle et l’émancipation par rapport aux instances parisiennes deviennent des impératifs vitaux pour l’Alsace. Elles sont au cœur du combat d’Unser Land.
Cette article décrit très bien la situation. Ne sommes-nous que des pièces dans leur jeux de lego ?
Il est important de vous citer la Suisse, les Suisses Alémaniques,les Badois et nous avons de racines communes.
Nous pourrions avoir le même niveau, mais on nous empêche de nous développer.
Quelques chiffres:
– Classement IDH : les 20 pays à l’indice de développement humain le plus élevé:
Suisse 2e position derrière la Norvège, France non classé parmi les 20 premiers (24e place).
– PIB par habitant: Suisse 10e, France 29e
– Indice de démocratie: France 29e position, Démocratie imparfaite, —- Suisse, 10e position, Démocratie pleine.
– Les dix pays les plus heureux: 1e position pour la Suisse, la France pas classée.
– Les dix pays dans lesquels les travailleurs seraient les mieux traités: 3e position pour la Suisse, la France pas classée.
– Les 10 pays où les seniors se sentent le mieux: 1e position pour la Suisse, la France pas classée (16e rang).
Par contre la ou la France est en tête:
La France, 2e pays au monde où l’on paie le plus d’impôts (Suisse en position 30).
L’Alsace pourrait s’élever, mais on nous oblique à descendre.
Quelles seraient les options pour nous délester du fardeau parisien ?
Quelles sont les stratégies de Unser Land ?
J’ai passé deux jours en mai à Troyes et j’ai pu discuter avec le patron de l’hôtel, dans la périphérie de la ville, où j’ai séjourné. Je lui ai demandé s’il ne lui paraissait pas étrange que nous faisions partie lui et moi de la même région dite « Grand Est » alors que nous sommes distants de 350 kilomètres, sans histoire commune, sans culture commune, en définitive, sans rien en partage. Je lui ai fait part du souhait de la majorité des Alsaciens de quitter cet ensemble incohérent au nom ridicule, qui n’est pas d’ailleurs pas un nom (ça ne veut rien dire « Grand Est »). Et là, à ma surprise, mais pas tant que çà puisque sa réponse confortait ce que je présumais, il me dit : « Ah mais pour moi, que l’Alsace soit intégrée dans le même ensemble que la Champagne-Ardenne, ça me va très bien. Vous voyez ces infrastructures routières qui desservent ma commune jusqu’à la ville-centre et l’autoroute, cela faisait plus de dix ans qu’elles étaient programmées mais qu’il était impossible de les réaliser, faute d’argent. C’est l’Alsace, parce qu’elle est dans le “Grand Est”, qui a permis qu’elles soient aujourd’hui achevées. » l’Alsace, vache à lait, c’est à ça qu’elle sert notre région disparue.
La rigidité jacobine porte en germe une alternative : soit l’assimilation-dissolution et la réussite du « projet français » avec l’écrasement de tout reste de spécificité soit la radicalisation et un électrochoc face à ce viol caractérisé sans consentement. Et encore, le président trouve plus jacobin que lui à Paris !
Je poste mes lettres d’Allemagne pour pouvoir écrire Elsass sur l’enveloppe 🙂
. Boycott de la poste française. Des enseignes françaises. De la TVA française. Boycott touristique de la France. Retour dans les églises et temples selon confession. Boycott des fêtes nationales.
Remontée systématiques des violations au Conseil de l’Europe. Re-creation d’enseignes commerciales alsaciennes, d’un système scolaire privé alsacien. Serment d’allégeance à l’hymne alsacien et à un emblème à trouver (cigogne ?) (je crois que ce n’est pas possible pour le drapeau sous peine d’amendes sévères). Et alliance tactique avec les autres régions en étant conscient que se battre à Paris est rester dans les règles du jeu contrôlées par la France. Des liens ou jumelages Bretagne-Cornouaille-Irlande font mal. Tant que ça reste dans le Palais Boubon on contrôle tout. Une union des Alsaciens de l’étranger, des délégations générales de l’Alsace à l’étranger et pourquoi pas une Sparkasse 100 % alsacienne. Les alsaciens ne seraient pas capables de lever les fonds nécessaires ? Ce sont des sous-développés ??? Quand la France cessera de sucer la richesse créée par l’excellent savoir-faire alsacien ? L’Alsace fait en général toujours un peu mieux ou nettement mieux que la France. Comme la Catalogne avec l’Espagne.
Le « deal » autonomie réelle acceptée par le pouvoir central ou sécession pure et simple. Le pouvoir central va rire dans l’état actuel des choses. Qui rit aujourd’hui demain pleurera. Le pouvoir central castillan ne rit plus vraiment avec la Catalogne.
La statégie d’un pouvoir est d’intégrer une région à son système. A ceci doit correspondre une contre-stratégie de sabotages et de guerilla non violente, de ne pas penser, acheter, lire, écouter français. Si ceci est atteint en une génération : bonne chance aux jacobins. Toutes leurs ressources seront gaspillées pour maintenir par force et artificiellement leur système et ils devront un jour se mettre sérieusement à la table de négociations. La France à perdu l’Indochine, l’Algérie, l’Afrique chaque jour un peu plus. Elle a disparu du Moyen-Orient. Les terres d’Empire qui sont d’Europe rhénane devront un jour revenir dans leur berceau naturel rhénan (la banane bleue des géographes) d’Amsterdam à l’Italie du Nord via la Suisse et les Alpes qui n’ont jamais été frontière pas plus que le Rhin avant que les français le décident par la force.
Le Rot und Wiss est couleur habsbourgeoise. Les français sont des envahisseurs et des perturbateurs. Il faut bouter la France hors d’Alsace et les choses seront juste comme elles doivent être. Ni plus ni moins.
Quand seulement 16% d’une région accepte une fusion avec la Champagne, c’est pas gagné pour le pouvoir aussi intransigeant et cassant soit-il. La réalité est que gouverner les peuples sans leur consentement est possible mais coûte très cher. Une France endettée à 98% ne peut pas se permettre une guerre d’usure contre une province riche et prospère.
Elle finira par céder si les alsaciens ne lâchent rien. Le retour à la région Alsace n’est pas négociable. Boycott du Champagne au profit du crémant d’Alsace. Le boycott irlandais a fini par faire plier l’Empire Britannique lui-même. Ghandi et son boycott du sel a fait perdre l’Inde. C’est au porte-monnaie que les coups font le plus mal.
Oui, boutons la France hors de notre Alsace !
SOURCE DNA : Les élus de l’agglomération de Haguenau jugeaient que « les perspectives de redéploiement des services de la DGFiP seraient très pénalisantes pour les usagers du service public et les collectivités du territoire ».
et à présent défense de rire :
Le député de la 9e circonscription Vincent Thiébaut défend aussi le projet de réforme dans un communiqué : « Je suis convaincu que cette réorganisation doit permettre de rapprocher le citoyen et les usagers de leurs administrations par la multiplication des points d’accueil et le redéploiement de fonctionnaires sur le territoire. Ce besoin a été largement exprimé par les Français lors du Grand Débat ». Le parlementaire mise sur « une meilleure accessibilité des services publics à la population, notamment dans les territoires où le sentiment d’abandon de l’État se développe. Et il est nécessaire de porter une attention toute particulière aux usagers qui sont peu familiers ou éloignés des outils numériques, sans renier la nécessaire modernisation des services publics ». Vincent Thiébaut affirme suivre « avec attention » la concertation entreprise par la DGFiP avec les élus. « Je reste à l’écoute des élus locaux ainsi que du personnel de l’administration » ajoute-t-il.
encore une fois bravo aux trois députés nationalistes corses :
Par un ultime vote ce jour, le Parlement a adopté définitivement le projet de loi de création de l’Office français de la biodiversité contenant l’article 2 bis B qui prévoit le transfert au président du Conseil exécutif de Corse du pouvoir d’interdire l’introduction d’espèces végétales ou animales envahissantes. Cette disposition reprend une demande de l’Assemblée de Corse formulée dans la délibération n°17/115 du 27 avril 2017 visant à contenir les effets néfastes sur l’environnement, la biodiversité et l’économie insulaire de l’importation et l’introduction d’espèces végétales et animales nuisibles ou porteuses de parasites et maladies.
Cet article a été introduit dans le projet de loi par un amendement des députés Pè A Corsica, défendu par Jean-Félix Acquaviva en première lecture en séance publique en janvier 2019.
Malgré l’avis défavorable de la rapporteure de la loi et du Gouvernement, l’Assemblée nationale avait adopté la disposition proposée par les députés Pè a Corsica. Par la suite, ni le Sénat, ni la commission mixte paritaire (réunissant députés et sénateurs) ne s’y sont opposés, confirmant ainsi définitivement le transfert de la compétence.
Ainsi, sans préjudice de la législation européenne dans le domaine, la compétence de lister les espèces animales et végétales interdites en Corse, relevant actuellement de la compétence exclusive de l’État au titre des articles L. 411-5 et L. 411-6 du code de l’environnement, relève désormais de la compétence du président du conseil exécutif de Corse, après avis du conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
L’obtention de ce transfert s’inscrit plus que jamais dans la poursuite d’une logique de décentralisation accrue et de prise de responsabilité des élus territoriaux. Dans ce cas, il s’agit de répondre à un besoin d’une gestion de proximité d’une problématique très localisée, à savoir la prolifération de bactéries tueuses en tous genres et la protection de la biodiversité de la Corse.
L’affaire de RUGY FERA EXPLOSER LA MACRONIE :
1. Les LAREMISTES NE SE PRESSENT PAS SUR LES PLATEAUX où ils sont omniprésents. HIER Fabienne Keller faisait pitié à voir et à entendre défende un pseudo-écolo. Sa crispation tenait sans doute du souvenir de la mairie de Strasbourg ou elle demanda le remplacement de la moquette fraichement changéé pour ne pas avoir à fouler un moquette socialiste.
2. Pas un seul écolo ne le défend : bon, faire venir des homards du Canada dégage bien du CO2
3. Outre sa lamentable sortie sur les vins, nous avons compris deux choses : non seulement il ne connait rien aux grands crus classés normalement destinés à épater les politiques étrangers et les journalistes, mais de plus il ne connait pas le vignoble du Pays Nantais où il compte faire campagne pour les MUNICIPALES ! Et poirtant le gros plant nantais, bio de surcroit, s’accomode maggnifiquement AVEC LE HOMARD.
mais que penser de jacobin écolos, LR ou marcheurs-modem, ils ne savent qu’ânonner :
je voudrais vous dire, je n’en ai pas connaissance voire je suis négligent ou administrophobe.