Dans le cadre de l’examen de la Collectivité européenne d’Alsace par l’Assemblée nationale, Unser Land a rédigé une vingtaine d’amendements qui seront présentés et défendus par le député breton Paul Molac et le député corse Jean-Félix Acquaviva lors du passage du texte devant la commission des lois, ce mardi 18 juin 2019.
Unser Land s’est fixé pour objectif, d’abord et avant tout, de se faire le porte-parole des Alsaciens, et en particulier de tous ceux qui depuis 2014 se sont mobilisés contre la disparition de l’Alsace. C’est grâce à leur engagement et à leur vote en faveur d’Unser Land, que la question alsacienne est aujourd’hui à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
En premier lieu nous tenons à rappeler que cette mobilisation est de nature identitaire, au sens noble du terme. Nous voulons permettre à notre peuple de renouer avec ses racines, lesquelles ne sont pas source d’exclusion, mais d’ouverture. La Collectivité européenne d’Alsace ne peut se borner à être une technostructure sans âme, elle doit être le cadre institutionnel qui permettra la pérennisation et l’épanouissement du peuple alsacien. À cette fin, nous ferons présenter un amendement demandant la reconnaissance du peuple alsacien.
Comme l’ont prouvé trois sondages successifs, nous rappellerons qu’une écrasante majorité des Alsaciens veulent sortir du Grand Est et obtenir une Collectivité à statut particulier. Nous présenterons un amendement correspondant, tandis qu’un autre amendement prévoira l’organisation d’un référendum à ce sujet.
La nouvelle collectivité alsacienne doit apporter une plus-value démocratique. Pour cela un premier amendement visera à transformer cette assemblée de notables que constituent les conseils départementaux en une assemblée réellement représentative de l’opinion publique alsacienne. Pour cela, nous demandons une élection à la proportionnelle sur le modèle de l’assemblée de Corse. Un autre amendement proposera de baisser significativement le nombre de signatures nécessaires à l’organisation d’un référendum d’initiative populaire à l’échelle alsacienne.
Sur la question linguistique, nous proposons sept amendements, concernant principalement l’organisation de l’enseignement, la présence de la langue régionale dans les médias, l’utilisation de langue régionale comme langue de travail au sein de la CEA ou encore la coopération scolaire transfrontalière.
Nous proposerons également des amendements sur la formation professionnelle, la gestion des fonds européens, la réouverture des lignes ferroviaires transfrontalières et la définition des politiques mémorielles,
Enfin, nous n’oublions pas les liens qui nous unissent à la Moselle et proposerons pour cela une coopération renforcée avec le Conseil départemental de la Moselle sur les sujets qui nous sont communs (langue, droit local, transports).
Jean-Georges Trouillet,
Président
Même s’il y a peu de chances que ces amendements soient adoptés,le gouvernement s’opposant à faire de la CEA autre chose qu’un simple departement,le pire aurait été de ne pas demander ces compétences supplémentaires.
Qu’elles soient portées par des députés breton ou corse,c’est bien mais nous serons vigilants quant à l’attitude et au vote des députés alsaciens.
Seuls les actes comptent et ce débat parlementaire sera l’occasion de voir ceux qui soutiennent vraiment une ALSACE nouvelle,capable de prendre en main son propre destin.
Un des premiers actes à mettre en œuvre, c’est de se remettre sérieusement à l’alsacien. Ohna Sproch, kè Volk! Et importer massivement de la musique allemande, que les Alsaciens apprennent à chanter avec leur âmes. Ohna Volksmusik, kè Volk. Ainsi les Alsaciens ne voteront plus des élus qui parle la nasalité de la langue française. En bref des paroles en l’air. Une langue tellement plate, que les sursauts de révolution, de vrai changement, ne peuvent plus émerger.
Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais il y a un grand hic…
Moi en tant qu »alsacienne » du Bas-Rhin je comprends très bien
le haut-rhinois. L’inverse n’est pas très bien « toléré » , voire « moquer » car pas compris.
Il faudrais faire un grand pas en ce sens…
Encore faudrait-il que VOTRE Alsace existe vraiment, ce dont je doute profondément en tant qu’Alsacien.
Nous avons de la chance que des députés Bretons ou Corses soutiennent notre cause. Ou sont nos élus Alsaciens ? Que font-ils ? Quelle est leurs positions ?
Quoiqu’on en dise, et c’est ma conviction, la France a encore des colonies, intra-muros.
L’Alsace à été annexée, cédée, occupées, ré-annexée, matée, réprimée, domptée, soumise, engloutie dans le Grand Est. L’Alsace n’a pas choisi ce destin !
Depuis l’annexion de l’Alsace à la France par le traité de Westphalia en 1648, personne ne nous a jamais demandé notre avis! On dispose de nous, on efface notre identité, on balaye notre histoire et on gomme notre langue.
Je n’ai aucun espoir de renaissance, notre symbol est la cigogne et non le phœnix………..
Faut-il que nous ayons recours aux Bretons et aux Corses pour défendre notre Alsace?
40 années de lèche-bottes et de Marie-couche-toi-là!!!!
L’Alsace sans la France serait au niveau de la Suisse ou du Luxembourg…..
Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour que nos compatriotes comprennent enfin qu’il faut changer de paradigme et que l’avenir de l’Alsace ne peut être que l’autonomie et la déconnexion du modèle étatiste français!
La France nous appauvrie et nous nous vole toute notre richesse, notre savoir-faire et notre identité….
On peut toujours rêver…
YaYa !
A hungriga scharm Omaisa wann a Elefant fànga zum assa.
Sa schtiiga auf a Bauim un lossa sìch uf d’r Elefant keia; s’grossa Tier schettelt si recka und d’Omaisa lega àm boda…
As blibt nur eina àm hàls hanga, do schreia d’andra vum boda :
» Drai im d’r Hàls züa, Seppi, drai ìm d’r Hàls zua !!!
Un nìt amol a Seppi ham’r ìm Parlament….
Yaya, s’ìch noch a lànga Wag
A Breton un a Korsikàner fer s’Elsàss z’ferteitiga dàs esch s‘Hàuiptproblem vu unserem Land d‘Elsassischi Politiker sen alli nixnutz
Ne vous en faites pas, peut-être que nos élus ne nous servent à rien mais ils servent généreusement nos bourreaux. Pour nos élus, même le Kougelhopfs est meilleur à Paris.
Nous, Alsaciens, sommes une région de Kougelhopfs et de Dummkopfs docilisés. Pour les Alsaciens, il faut commencer par leurs appendre à voter pour notre bien et non pour celui des Jacobins.
Absolument !… Mais, c’est nous qui les avons élus !…
es ech wonderbàhr dàs s’ Elsàss frend het, wu ‘s verteïdiche !
es ech zuem hihle dàs d’ gewehlte Elsasser s’net màch, s’ech blàtt leïje un uf de bode gucke…
Le débat à l’Ass Nationale de cette semaine nous réservera peut-être des surprises. Laissons passer, mais nous devrions envisager une réplique (l’idéal serait une manif pour justement dénoncer la lâcheté de nos élus).
Mais surtout ne pas perdre de vue les MUNICIPALES.
Je crains que « la pérennisation et l’épanouissement du peuple alsacien » ne soient des concepts incompréhensibles et INAUDIBLES dans les logiques constitutionnelle, administrative, politique et culturelle françaises…
Tout le drame des identités régionales dans ce pays est bien là.
Défendre les Inuits, les aborigènes d’Australie, les indiens d’Amazonie, applaudir à l’autonomie du Québec (« vive le Québec libre ! » a dit un général…) ou à l’autonomie des territoire esquimaux du Canada (Jacques Chirac en 1995), considérer comme légitime l’identité des noirs de France, des musulmans ou des homosexuels, entre autres, est tout à fait moderne, admis, légitime et même « branchouille »… pour toute la bonne-pensance de ce pays…
En revanche, l’identité des Bretons, des Corses, des Alsaciens, des Catalans ?
Affreusement identitaire, communautariste, réac, voire raciste… et tellement attardée et plouc !… ma bonne dame !
En réalité, c’est bien l’approche française anti identités régionales, jacobine et nationaliste qui est passéiste, réac et raciste…
Oui, raciste.
Même l’UNESCO condamne régulièrement la France pour son traitement des langues régionales…
Qui le sait ?
Toute une éducation à (re)faire…
Comment s’y prendre ?
Le système français est l’un des plus rigides, des plus verrouillés et bornés du monde…
Même ses hiérarques et ses contempteurs ne parviennent pas à le réformer…
Comment y parviendrions-nous, nous ???
Vous avez raison, moi aussi je ne crois pas en une issue acceptable pour l’Alsace. Mais on peut rêver !
Citation Sarkosy:
« J’abhore le racisme. Je déteste la xénophobie. Je crois dans la force et la richesse de la diversité.”
Notre culture alsacienne ne correspond pas a « richesse de la diversité”, peut-être ne sommes nous pas assez exotiques ?
Votre dernière question est primordiale. Pour avancer, il faudrait des gens de poigne. Pour l’instant, nous n’avons que des élus soumis. Aussi longtemps que les Alsaciens vote pour pour les partis nationaux, il ne se passera rien. Pour les législatives, en Corse du Sud, 3 circonscriptions sur 4 ont passé aux mains des Nationalistes corses!
Unser Land est sur la bonne voie, mais ça manque de mordant.
M SAUER, Comment y parviendrons-nous,nous ??? Pour moi, faire parler de nous au max. Par communiqués de presse cela n’est pas suffisant puisque les médias contrôlent et verrouillent puisqu’ils sont au coeur du système que nous, autonomistes, connaissons et combattons. Les seuls élections qui passionnent et enflamment « les foules » sont les Municipales. Les gens veulent du neuf et je pense que la Macronie ne tiendra plus longtemps.
A Strasbourg la bataille fait rage et bien sûr les médias en raffolent. Il faut y aller sans hésiter. Il ne nous en coûte pas beaucoup d’annoncer qu’une liste UL est en préparation (en gestation). Par là d’éventuels candidats vont peut-être se manifester et pourquoi pas une solide tête de liste.
Une liste à STRASS (capitale Européenne) et pourquoi pas à MULHOUSE nous fera connaître, tout d’abord, auprès des électeurs (200.000, 300.000 sinon plus) mais aussi au plan Régional et National puisque les médias (comme la population) « adorent » ce qui sort vraiment de l’ordinaire.
Je suis par ailleurs surpris que ma proposition ne fasse pas réagir dans cette rubrique « commentaires ».
Ne soyez pas déçu si personne ne réagit sur votre commentaire. Probablement parce que votre proposition est pertinente.
J’espère comme vous que les dirigeants de Unser Land vont proposer des candidats aux municipales, surtout suite aux résultats plus qu’honorables aux législatives.
J’espère aussi qu’ils ne vont pas faire la même erreur qu’aux Européennes ou ils se sont alliés à un parti politique dangereux pour nous (Français et Alsaciens).
Les Français, la nomenklatura républicaine et parisienne, on commence à les connaître et leur mauvaise volonté est flagrante depuis un siècle…
Les Français méprisent Bretons, Corses ou Basques, considérés comme ploucs…
Nous, Alsaciens, les Français nous vomissent du fait de notre germanité cf. un vrai complexe français vis à vis de l’Allemagne/Germanie, complexe parti de Sedan en 1870 aux bons résultats économiques allemands actuels, bien réels, mais systématiquement dénigrés par la France et en passant par la magistrale raclée de mai-juin 1940, la honte de la collaboration massive, j’en passe et des meilleures !…
La France a un vrai « problème » avec l’Allemagne…
Et nous, Alsaciens, faisons partie de ce problème que nous le voulions ou non…
Plus étonnante est la passivité des Alsaciens (pas ceux qui écrivent ici, bien évidemment !).
Je note que nous comptons sur l’aide de notre allié corse (aide dont je me réjouis au passage), pourtant, la Corse n’a que 250.000 habitants dont à peine 210.000 Corses « de souche »…
Nous autres, Alsaciens, sommes 1.800.000, dont plus des trois-quarts « de souche »… et pas un élu d’envergure au niveau européen qui défende nos vrais intérêts et notre identité !!!
Faudra t’il la perte du parlement européen, notre prochaine humiliation programmée, pour que les Alsaciens se réveillent ?
Je repense avec amertume à l’Alsace de 1910 ou de 1920 (que je n’ai pas vécue !) avec ses partis dynamiques et actifs, ses nombreux journaux de qualité, ses élus d’envergure et fiers de leurs racines…
Que reste t-il de tout cela ???
Un important vote RN et des élus effacés, mous, sans colonne vertébrale et sans rien dans les veines !
« L’Alsace » ne veut aucun statut à part, elle veut être comme les autres » a osé dire une députée LR tout récemment…
Cette femme est pourtant alsacienne…
Quelle honte !!!
Aucun honneur, aucune fierté, aucune identité autre que tricolore !
Même pas l’intelligence de constater que toute l’Europe est régionaliste, là où la France, seule, demeure hyper-centralisée, générant par son jacobinisme une très médiocre (mais coûteuse) gestion locale… et un vrai mécontentement des citoyens…
Le bilan français en Alsace (et ailleurs !) est absolument décevant, médiocrissime et nul.
Forçons nos compatriotes à regarder nos voisins badois, bavarois, suisses ou luxembourgeois…
Forçons les à comparer !
Bon sang, Alsacien, tu attends quoi pour ouvrir les yeux ???
PIRE encore nos élus de tout bord ont largement contribué à nous « médiocriser » d’où bon débarras aux prochaines échéances !