Tous drapeaux rot und wiss dehors, une vingtaine d’autonomistes attendaient le président et la chancelière sur le pont du Corbeau, à 50 mètres du restaurant du même nom, avant d’être sommés de reculer par les forces de l’ordre.
« On vient dire à Hollande et Merkel notre désapprobation totale de la fusion des régions », explique Marcel Louvet, drapeau rouge et blanc sur l’épaule. Militant du parti autonomiste Unser Land, c’est lui qui a organisé le petit rassemblement sur le pont du Corbeau.
« On continue de résister. Notre mouvement est toujours en marche. On est là pour montrer qu’il y a un peuple alsacien », poursuit Kevin Lechner, logo d’Unser Land brodé sur son bonnet. Lui aussi est militant du parti
Il est 18 h 15, François Hollande et Angela Merkel sont encore à la préfecture et doivent arriver ici 45 minutes plus tard. La police sécurise le secteur, et demande aux manifestants de reculer. Les militants protestent. L’un d’eux s’agace avec virulence : « Oui, c’est ça, on va reculer. On va reculer dans les urnes, aussi ! »
Repoussés jusqu’au carrefour derrière l’Ancienne Douane, les quelque 20 manifestants et leurs drapeaux bicolores n’étaient pas visibles des cortèges officiels à leur arrivée.