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Brigitte Klinkert s’exprime dans la presse et dit : « Nous ne voulons pas laisser cette question aux extrémistes, qui ont voulu s’emparer du sujet et ont été présents dans tous les cantons lors des dernières élections départementales. »
Andrée Munchenbach, secrétaire fédérale d’Unser Land lui demande des explications par courrier.
Voici la réponse de Brigitte Klinkert
Madame la Secrétaire fédérale,
Par courrier en date du 19 juin vous m’interpellez suite à l’interview que j’ai donnée au média « La Tribune » et vous sentez visée par certains de mes propos.
Ma ligne politique est claire et connue de tous : je suis totalement et passionnément engagée pour l’Alsace. Je l’étais déjà en 2013 et je l’ai été dès ma prise de fonction à la présidence du Conseil départemental du Haut-Rhin. Avec Frédéric BIERRY nous nous sommes mobilisés à chaque instant pour permettre à l’Alsace de renaître dans le cadre républicain, rhénan et européen qui est le sien. Ce sera chose faite au 1er janvier 2021. Cette Alsace institutionnelle nouvelle, cette première étape, nous souhaitons la construire avec le plus grand nombre d’Alsaciens, au-delà des clivages partisans.
Cependant, comme je l’ai indiqué, il y a deux voies politiques que la responsable que je suis combat au nom de ses convictions et de ses valeurs : l’extrémisme et l’autonomisme. Nous avons en effet voulu construire un projet qui permette de reconstruire l’Alsace en dehors de ces deux courants de pensée. C’était tout le sens de mes propos. Loin de moi l’idée de mettre dans le même panier les uns et les autres mais je m’oppose politiquement aux deux. L’Alsace en laquelle je crois plus que tout est humaniste et ouverte sur le monde, elle est l’antithèse des extrêmes. L’Alsace en laquelle je crois plus que tout est passionnément française et s’épanouit avec ses spécificités reconnues dans le cadre de la République et non dans celui d’une autonomie.
Le défi que nous avons à relever est immense, que d’étapes déjà réalisées et que d’obstacles à franchir encore. L’heure n’est pas à des querelles politiciennes ou partisanes, ou à un début de campagne électorale, mais bien au travail et toujours au travail, à la pleine mobilisation, pour les Alsaciennes et les Alsaciens ! C’est ma seule et unique feuille de route.
Je vous prie de recevoir, Madame la Secrétaire fédérale, l’expression de ma considération.
Brigitte Klinkert
Présidente du Conseil départemental
Députée suppléante de la 1ère Circonscription
Unser Land ne manquera pas de répondre à Mme Klinkert et de vous tenir informé de l’échange.
Ah s’il n’y avait pas le portefeuille, c’est bien une politique pure et dure…Sie draht wasser of beide achslle…!
Il y a plusieurs contradictions dans cette réponse.
« Nous avons en effet voulu construire un projet qui permette de reconstruire l’Alsace en dehors de ces deux courants de pensée” en citant l’extrémisme et l’autonomisme. Ou voit-elle de l’extrémisme ? Et pourquoi veut-elle rester en dehors de l’autonomiste qui est légitime ? Si elle préférait l’indépendance je serais d’accord, mais elle ne veut pas chambouler le système. Bon, elle reste à son poste et semble être fière des miettes que nous laisse le gouvernement central. L’écoute de ses concitoyens, comme elle le dit ailleurs, ne correspond pas à l’écoutes des citoyens Alsaciens qui demandent la sortie du Grand Est et de retrouver leurs racines, celles qu’on leur a coupé.
J’espère que les Alsaciens comprendront que les miettes de notre gâteau ne suffisent pas et qu’ils ont droit au gâteau qu’on leur a depuis longtemps volé.
Bravo Traunecker, il a bien répondu, les alsaciens ont droit au gâteau qu’on leur a depuis longtemps volé.
je suis toujours surpris par l’opprobre jetée de la sorte sur le concept « d’autonomie », (concept pourtant éminemment performant et moderne, car basé sur le principe de la subsidiarité), alors que Brigitte Klinkert, dans l’espace rhénan qu’elle semble louer, a affaire de facto à des collectivités justement et efficacement « autonomes » : Land de Baden Württemberg ; Kanton Basel Stadt ; Kanton Basel Land… et qui s’en sortent du coup plutôt bien… mais il y a là sans doute de façon atavique une idéologie jacobine qui empreint les esprits, sous couvert « d’esprit républicain »… D’ailleurs en quoi, l’autonomie serait elle foncièrement contraire à la République, « une et indivisible » puisqu’il n’est pas question de séparatisme ?
Aux élèves de la troisième République, l’inspecteur-général Lavisse enseignait : »Les Alsaciens sont français de coeur ». Mme Klinkert a bien retenu la leçon. Elle n’ira pas plus loin que ce que l’autorisent les « Parisiens ». (Sa carrière en dépend !)
Dame KLINKERT termine son courrier par : l’heure n’est pas (…) mais bien au travail et toujours au travail (…)! C’est ma seule et unique feuille de route.
N’a t’elle toujours pas remarqué que les jacobins, qui maîtrisent tout, mènent en permanence les élus en « bateau ». De réunions en réunions bien ficelées par notre haute administration, souvent interminables et bien souvent inutiles, l’on remplit les agendas des élus qui s’imaginent alors « travailler beaucoup ».
Mais comment voulez vous qu’elle le comprenne si elle ne l’a pas encore remarqué ?