Communiqué de presse : Pour sortir de l’impasse : rendons la parole au peuple et changeons de système

8 septembre 2025

Les députés ont choisi aujourd’hui de pousser le gouvernement à démissionner. Avec ce vote, aucun des problèmes structurels graves dont souffre la France n’a été résolu. Bien au contraire, un problème supplémentaire vient de s’ajouter : celui de trouver un nouveau premier ministre.
M. Bayrou paye son incapacité à prendre de la hauteur sur la situation et notamment de faire le constat que les institutions en vigueur sont un problème majeur dans la situation actuelle. En 5 ans, la France a connu autant de chefs de gouvernement que l’Allemagne en 50 ans. Il est temps de sortir du déni et de mettre fin à un système politique que personne en Europe ne nous envie.

La nature même des institutions françaises fait que tout débat parlementaire serein et constructif est la plupart du temps difficile voire impossible, tant le positionnement des groupes parlementaires est dicté par une logique d’opposition et de positionnement par rapport à l’élection présidentielle. La monarchie présidentielle dans laquelle nous vivons se caractérise par une centralisation et une personnification excessive du pouvoir, dont le schéma est reproduit à chaque échelon de collectivité, de la commune à la présidence de la République. Ce système malsain est renforcé par des modes de scrutin qui donnent le plus souvent la quasi-totalité des mandats à une minorité, rendant inutile tout travail constructif avec les autres forces politiques représentatives de la population. Ces institutions créent une culture de la confrontation, de l’ego et de la déconnexion.

Dans le contexte politique où l’Assemblée nationale française se compose désormais globalement de trois blocs de taille similaire et résolument opposés, la France est dans une impasse. Ni une nouvelle dissolution, ni même une nouvelle élection présidentielle ne changeront la donne, tant que la question des institutions ne figurera pas à l’ordre du jour. Car aucune réforme d’ampleur ne pourra aboutir dans les conditions actuelles, sauf à choisir la voie du référendum. La colère sociale qui s’exprime tous azimuts n’est rien d’autre que le désespoir d’une population qui a le sentiment légitime de ne pas être représentée par le système politique en place, mais, au contraire, d’en subir l’inefficacité, l’incurie et souvent l’injustice.

Nous appelons le président de la République à organiser un référendum ayant pour objet la convocation d’une Assemblée constituante qui aura pour mission de doter ce pays d’institutions démocratiques et fédérales, lesquelles ont fait la preuve de leur robustesse et efficacité dans les pays voisins.

Jean-Georges Trouillet, président de Unser Land 

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