Une trentaine de membres d’Unser Land, « le parti alsacien », se sont mobilisés ce midi à Sélestat pour protester contre le rapprochement entre Alsace et Lorraine préconisé par la réforme territoriale.
« Mir welle blieve was mir sin » («On veut rester ce qu’on est »), proclame une banderole sur un rond-point du contournement de Sélestat. Une vingtaine de banderoles et une quarantaine de drapeaux (rouge et blanc, « le vrai drapeau alsacien ») ont ainsi été déployés entre 11 h 30 et 13 h 30 sur une dizaine de ronds-points et de ponts surplombant l’autoroute.
« Face à une opération coup-de-poing du gouvernement français, nous aussi nous faisons une opération coup-de-poing », lance la présidente d’Unser Land Andrée Munchenbach, adjointe au maire de Schiltigheim. Elle estime que le rapprochement Alsace-Lorraine est « une ‘‘schnaps idée’’ très périlleuse pour l’avenir de l’Alsace… On n’est pas fermé (à une réforme des régions) mais il faut que ça ait du sens ».
Refusant « que l’Alsace soit engloutie dans ce Grand Est », les membres de ce petit parti – qui voient en l’Alsace « une nation » – estiment que « l’heure est grave » et que « l’avenir de l’Alsace n’est pas du côté de la Lorraine. Notre culture, notre histoire et notre géographie nous rapprochent du Rhin, des régions rhénanes ».
Avant de tenir cet après-midi son assemblée générale à Dambach-la-Ville, le parti a choisi Sélestat pour manifester car « c’est le cœur de l’Alsace ».