Interview de Benoît Seiller, canton de Molsheim

19 mars 20150

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Benoît Seiller, j’ai 54 ans, je suis marié et père de 3 anfants, j’habite à Scharrachbergheim-Irmstett. Je suis professeur des écoles à Molsheim.

Avez-vous déjà été élu(e) ?

Non

Quels sont vos centres d’intérêts ? Etes-vous actifs dans une ou plusieurs associations locales ?

Je m’intéresse à la défense des droits de l’homme : le génocide au Rwanda, où j’ai résidé durant 3 ans, et la politique africaine de la France durant cette période m’ont très fortement interpelé…. Depuis de nombreuses années, je suis un militant de la langue régionale : avec mon épouse, nous avons transmis notre langue maternelle, l’alsacien, à nos enfants. J’ai par le passé, écrit à différentes reprises à nos responsables politiques régionaux, pour leur soumettre des propositions de promotion de la langue régionale…Je suis membre des associations Heimetsproch ùn Tradition et Land ùn Sproch.

Depuis plus de 20 ans, je suis membre du GSTM, le Groupe de Solidarité pour une Terre Meilleure, une association locale d’aide au développement en Afrique,

Pourquoi vous présentez-vous à ces élections ?

Je pense que les idées de liberté et de droits pour le peuple alsacien doivent être représentées dans un maximum de cantons, Il faut que les gens puissent manifester leur opposition à la politique centralisatrice qui nivelle et qui tue les spécificités des régions.

Pourquoi avoir choisi Unser Land ?

UL est le parti politique dont je me sens le plus proche au niveau des idées et des valeurs.

Quel regard jetez vous sur les hommes politiques alsaciens ?

Certains hommes politiques défendent bien l’Alsace mais ils sont prisonniers de l’idéologie centralisatrice des partis nationaux auxquels ils ont adhéré. Ils n’ont donc pas les moyens de s’opposer à des décisions néfastes pour l’Alsace.

D’autres ont abandonné le combat pour notre langue, notre culture, et se sont laissés assimiler. D’une façon générale, je pense que nos hommes politiques n’ont pas assez de convictions pour défendre et revendiquer un statut particulier avec de vraies compétences.

Que signifie l’Alsace pour vous ?

L’Alsace est ma région d’origine, ma Heimet, la région où j’ai mes racines et qui a façonné une partie de ce que je suis aujourd’hui.

A quoi ressemblerait votre Alsace idéale ?

Pour que l’Alsace puisse continuer à exister avec ce qui fait son originalité, son identité, elle a besoin de liberté. Elle ne doit plus être soumise au régime centralisateur qui ignore volontairement les droits et les spécificités alsaciennes.

L’Alsace doit obtenir un statut et des moyens qui lui permettent de redevenir maître de son destin. Les Alsaciens retrouveront ainsi la fierté d’être libres et de pouvoir prendre les décisions qui sont bonnes pour eux.

Si vous êtes élus, quelle seront vos premières décisions ?

M’opposer à la fusion pour que l’Alsace garde ses limites actuelles

Défendre l’idée d’un statut particulier.

Promouvoir la langue régionale en encourageant les structures comme les écoles bilingues, les écoles ABCM, les accueils de la petite enfance.

Quel(s) projet(s) voulez-vous soutenir particulièrement dans votre canton ?

Promouvoir la signature, par les communes du canton, de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires .

Promouvoir la coopération interrégionale dans l’espace rhénan.

Préserver le pouvoir des petites communes au sein des communautés de communes.

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