Le parti autonomiste Unser Land, créé en 2009 et porté par le rejet de la réforme territoriale par une partie de la population, poursuit son maillage territorial. Il était réuni mardi à Thann pour créer une section Doller-Thur
À l’invitation de Daniel Willmé, vice-président d’Unser Land et responsable de la fédération haut-rhinoise du parti, une vingtaine de personnes, dont d’anciens élus du secteur, ont participé à la première réunion publique organisée par le parti autonomiste à Thann, mardi soir, en vue de la création d’une section locale Unser Land Doller-Thur. Dans l’assistance, certains sont venus par curiosité, d’autres par conviction. De l’avis général, c’est la réforme territoriale, « un diktat antidémocratique imposé par Paris » , qui a cristallisé les inquiétudes et la résistance contre cette réforme. Entre 2014 et 2015, le nombre de membres d’Unser Land a doublé, selon Daniel Willmé, qui assure que la date de cette première réunion d’information n’a pas été choisie en lien avec la proximité du scrutin régional, « mais parce qu’il y a de la demande et la volonté de créer une section locale structurée d’Unser Land. » Pour lui, les élections régionales ne sont pas une fin pour le parti, mais le point de départ d’un « sursaut salutaire pour l’Alsace ».
Au cours de cette première réunion, les échanges entre les participants ont surtout porté sur deux points : le bilinguisme et le droit local (régime local d’assurance maladie, jours fériés, droit des associations…). Le premier est vu comme « un levier économique puissant dans le bassin rhénan qu’il faut développer ». Le second est considéré comme « un patrimoine fondamental ». Le parti Unser Land craint « la suppression programmée et systématique de l’Alsace et donc de ses spécificités ».
Le prochain rendez-vous pour la section Doller-Thur d’Unser Land a été fixé en janvier. Il sera alors question de la mise en œuvre pratique, organisationnelle et fonctionnelle de la section, qui aspire à être « un groupe de travail, de pensées et d’actions ».