Liewi friend,
20 ans après le tsunami en Thaïlande qui a déclenché un sursaut de solidarité internationale, l’année 2024 s’achève elle aussi par une catastrophe d’origine naturelle à Mayotte.
Il convient cependant de rajouter que si la France tient absolument à régner sur ce bout d’océan Indien en faisant fi du droit international, allant jusqu’à mettre des barrières et distiller la division entre des iles comoriennes habituées au droit ancestral de libre circulation entre populations de l’archipel, et étant donné la visée purement stratégique de cette présence, il faudra donc qu’elle assume seule les conséquences du désastre et se montre à la hauteur.
Nous appelons à la solidarité avec le Peuple Mahorais pour parer à l’urgence et rappelons la France à ses responsabilités. Les questions de fond, comme celle du contrôle des populations par la dépendance aux subsides de l’état, vont inéluctablement se poser.
En tant qu’Alsaciens, nous savons à quel point il est difficile de changer d’un iota le cap dans un pays empreint de Colbertisme. Cela fait 10 ans que l’Alsace a dit non au Grand-Est, 10 ans que nous finançons notre auto-aliénation à la suite d’un coup de tête d’irresponsables.
Je vous propose de retrouver en pièce jointe l’excellent communiqué de notre Président Jean-Georges Trouillet.
Désormais nous sommes au seuil d’une nouvelle année. J’aimerais que l’horizon se dégage, mais rien ne sert à se voiler la face. La compétition économique mondialisée et l’emballement des technologies, les enjeux et conséquences dues aux variations climatiques, les fractures et les individualismes… font peser de fortes contraintes sur nos sociétés.
L’attaque sur le marché de Noël de Magdebourg, lieu de magie, de convivialité, de fraternité, d’échange, de lumière, est symptomatique d’une perte totale de repères.
Le monde politique par son impuissance, met en exergue l’ingouvernabilité et devra lui aussi s’adapter.
C’est pourquoi, nous ne cessons d’en appeler à votre intelligence, à vos capacités d’analyse, d’action et de réaction en vue de préparer l’avènement d’un véritable projet d’autonomie pour l’Alsace. Prendre en main notre destin ainsi que la (re)naissance d’une Alsace institutionnelle ne sont pas des options.
Je conçois que la lassitude peut guetter après de 10 ans de bataille face à un état qui joue le pourrissement. Localement, nos élus se complaisent dans la dilution de leur responsabilité vers des nébuleuses supérieures et ne prennent la mesure des enjeux.
Beaucoup feignent le coté secondaire, voir l’insignifiance de ce combat par les temps qui courent et pourtant, après 10 ans, le sujet n’est pas clos et c’est un véritable signe.
C’est le signe que nous ne devons pas abandonner tout simplement parce que si nous nous arrêtions, nous perdrions alors irrémédiablement une assise culturelle solide, qui en l’occurrence pourrait servir énormément par temps de débandade tels que nous les vivons.
Nous le faisons pour et avec vous car nous portons une véritable exigence alsacienne.
J’en profite donc aussi pour appeler à votre générosité en cette fin d’année pour un don en 2024. Au-delà de cette générosité, je lance aussi un appel à ceux qui souhaiteraient en faire plus.
Le chemin proposé n’est pas celui de la facilité, mais nous savons que le seul Salut qui vient du haut, c’est celui incarné par l’enfant né à Noël.
Frohe Weihnachten.
Martin Meyer, vice-président
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