Raphaël Nisand, maire de Schiltigheim, s’est récemment illustré par son ignorance des réalités alsaciennes. En déclarant que l’Alsace « est une région comme une autre en France » et qu’elle « n’a pas besoin de statut dérogatoire au droit commun », M. Nisand démontre ainsi son inaptitude à devenir conseiller général, poste qu’il souhaiterait pourtant cumuler avec son mandat de maire, malgré un piteux bilan.
Schiltigheim ou Obermorschwihr, ce n’est pas Neuilly-sur-Seine ou Rambouillet. Chacun sait bien que l’Alsace a une histoire, une culture, une langue et un droit différents du reste de la France.
M. Nisand affirme encore que « l’Alsace, ce n’est pas la Corse ». Ce qui distingue effectivement les deux régions, c’est l’incapacité des élus alsaciens à défendre les intérêts de l’Alsace ainsi que leur soumission zélée au pouvoir parisien.
L’Alsace a besoin urgemment d’un statut spécifique et elle le mérite autant que la Corse. L’Alsace vit aujourd’hui une catastrophe linguistique, culturelle qui a désormais des répercussions au niveau économique. Plusieurs dizaines de milliers de chômeurs alsaciens ne trouvent plus d’emploi faute de n’avoir pu fréquenter une école bilingue. Malgré cela, l’Etat français s’obstine à entraver la création de nouvelles classes bilingues au nom de la « République une et indivisible ».
Aussi, UNSER LAND réaffirme son soutien au processus de fusion de la région et des départements et demande la création d’un véritable parlement d’Alsace, doté de compétences élargies (éducation, aménagement du territoire…) et de ressources propres.