Pourquoi Unser Land n’est-il pas invité au débat des élections régionales ?

10 juin 20210

Ce soir a eu lieu sur France 3 un débat réunissant 5 des 8 têtes de listes aux prochaines élections régionales. Seules trois listes n’ont pas été invitées : Lutte Ouvrière, le Parti des Musulmans et… Unser Land. Concernant notre mouvement et sa tête de liste, Martin Meyer, France 3 Alsace indique qu’elle a fait ce choix car les électeurs d’Unser Land en 2015 étaient principalement… alsaciens. France 3 Alsace reproche à notre mouvement de ne porter de message que pour l’Alsace. En quoi cela serait-il répréhensible ? C’est aussi oublier que nous sommes pour l’autonomie de l’Alsace mais également pour le retour aux régions Lorraine et Champagne-Ardenne, et que nous faisons campagne outre-Vosges en ce sens.

Et, au fond, comment parler de l’avenir du Grand Est sans donner la parole à Unser Land ? Sans la mobilisation que notre mouvement porte depuis 2015, cette question ne serait pas d’actualité aujourd’hui. C’est probablement le fond du problème : il s’agit de nous faire taire, de faire taire le peuple alsacien, par tous les moyens.

Mais cet ostracisme ne concerne pas uniquement France 3 Alsace. La semaine dernière, France Bleu Alsace a organisé un débat pour les élections départementales, sans inviter Unser Land, alors que nous sommes depuis 2015 la 3ème force politique en nombre de voix en Alsace. Par contre, ils n’ont pas manqué d’inviter un socialiste. En quel honneur ?

Pas plus tard que hier, le rédacteur en chef des DNA/L’Alsace (ancien journaliste au Parisien) a refusé de couvrir le déplacement en Alsace de François Alfonsi, député européen et figure historique du mouvement nationaliste corse, au motif qu’il ne serait pas une figure d’envergure « nationale ». Tous les prétextes sont bons.

La liste est longue des articles et reportages condescendants voire malveillants. Cela fait des mois que nous sentons une hostilité croissante dans certains médias. Mais comme cela ne suffisait pas, désormais, on passe à la censure. Un exemple récent : pourquoi les médias alsaciens ne parlent-t-ils pas de la lettre de Macron dans laquelle il refuse toute remise en cause du Grand Est ? Parce qu’elle nuirait à la candidature de Mme Klinkert ?

En démocratie, tout n’est pas permis, même pour des organes de presse qui bénéficient d’un quasi-monopole de fait de l’information politique. Pour l’audiovisuel, il existe un organisme de régulation, le CSA, qui doit veiller à l’équité en période électorale. Enfin, sur le papier. Malgré huit appels dans la journée, la personne chargée du respect de la pluralité politique au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) restait injoignable. Pire encore : sur le site du CSA, il apparait, que les médias ne respectent même pas l’obligation qui leur est faite de communiquer les temps de parole des candidats.

Je vous laisse tirer les conclusions sur l’équité de cette élection, sur l’état de la démocratie en France et du respect de la pluralité politique par l’audiovisuel public de ce pays.

Mais cette situation doit surtout nous rappeler une chose : en six ans nous avons fait d’Unser Land l’un des mouvements autonomistes les plus forts dans l’histoire de l’Alsace. Cela dérange à Paris et dans certains milieux et cela montre que nous sommes dans la bonne direction. Le 20 juin prochain, le soutien que vous apporterez à Unser Land sera une nouvelle fois décisif.

Jean-Georges Trouillet, président.

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