Lettre à M. Roland Ries, Maire de Strasbourg

Monsieur Roland RIES

Maire de Strasbourg

Parc de l’Etoile

67000 STRASBOURG

Schiltigheim, le 6 novembre 2019

Monsieur le Maire,

Depuis 4 ans le parti Unser Land organise une cérémonie alternative à la cérémonie officielle du 11 novembre, pour corriger le discours du secrétaire d’État lu par les maires devant les monuments aux morts de la « Grande Guerre ». En effet ce discours rend hommage exclusivement aux Poilus morts pour la France et méconnaît la réalité alsacienne et mosellane : nos aïeux étaient depuis le traité de Francfort de 1871 sujets de l’empire allemand.

Ils se sont battus et sont morts dans leur immense majorité dans l’uniforme Feldgrau. L’association Unsri Gschicht, dont nous suivons bien évidemment les travaux avec beaucoup d’intérêt, a entrepris de rappeler cette réalité historique à tous les maires d’Alsace et de Moselle pour les inviter à adapter leur discours.

Nous aimerions connaître la suite que vous avez donnée à la démarche de cette association. Allez-vous inclure un hommage explicite aux Feldgrauen dans votre discours et ferez-vous porter un drapeau aux couleurs de l’Alsace, celui adopté à l’unanimité par le Landtag Elsass-Lothringen/le parlement d’Alsace-Moselle en 1912 ?

Ferez-vous entendre, à côté de la Marseillaise, l’hymne européen sinon un hymne alsacien ? Peut-être envisagez-vous de faire apparaître le drapeau alsacien à côté du drapeau national.

Si votre intention était de réorienter la cérémonie dans le sens de la vérité alsacienne, nous vous remercions de nous en informer : nous renoncerions à notre cérémonie parallèle et nous assisterions très volontiers et très respectueusement à la cérémonie que vous présiderez.

Si par contre vous ne souhaitez pas déroger au processus habituel, nous continuerons d’organiser notre hommage spécifique et déposerons notre gerbe sous les couleurs de l’Alsace et de l’Europe.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations alsaciennes,

In elsässischer Hochachtung.

Andrée MUNCHENBACH