Discours de Mulhouse du 7 décembre 2014 (Andrée Munchenbach)
Liewi Friend,
M’r hàn ‘s gschàfft. Immer meh Elsässr sin of de Stross! Un’s esch nitt ferti!
Nous sommes de plus en plus nombreux. Merci d’être venus. Merci de n’avoir pas eu peur, ni du froid, ni des km. Merci aux femmes et hommes politiques qui bravent les consignes de leur parti et sont avec nous aujourd’hui in Melhüse.
Les Alsaciens sont tolérants, endurants, dociles… Mais faut pas pousser ! Ils ne descendent pas souvent dans la rue.
En 1924, face au cartel des gauches, c’est la rue qui a fait respecter le Concordat.
En 1953, pendant le procès de Bordeaux. La France, qui n’avait rien compris à l’Histoire de l’Alsace, qui avait laissé faire l’annexion par les nazis et l’incorporation de force, allait condamner des Malgré-nous. Les Alsaciens se sont mobilisés. Ils ont eu gain de cause.
En 2014, le gouvernement Valls et Hollande et leur majorité à l’Assemblée Nationale veulent rayer l’Alsace de la carte et nous insultent: « Il n’y a pas de peuple alsacien » !
Si. Le peuple alsacien existe. Il est là dans la rue, à Mulhouse !
M’r sin ‘s Vollik! Nous sommes le peuple ! Et nous aurons le dernier mot.
Car la démocratie se fait dans la rue, lorsque les élus alsaciens du suffrage universel ne se font pas respecter à l’Assemblée nationale. Lorsque les députés alsaciens sont méprisés, le peuple se lève pour les soutenir et pour se faire entendre directement.
Mmes, MM les Députés et Sénateurs, quand vous défendez l’Alsace, nous sommes derrière vous, nous sommes avec vous. Mais pourquoi n’êtes-vous pas tous avec nous, avec le peuple alsacien, aujourd’hui à Mulhouse, hier à Colmar, demain à Strasbourg?
N’ayez pas peur d’être traités d’autonomistes. Regardez nos voisins européens. Les pays qui nous entourent sont tous autonomistes: la Grande Bretagne, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, l’Espagne font confiance à leurs régions, qui sont autonomes, ont leurs ressources fiscales et un vrai pouvoir. Et ils s’en portent bien!
Nos collectivités régionales sont les prestataires des services de l’Etat, des exécutants, sans pouvoir décisionnel, elles attendent docilement des dotations et crédits qui ne cessent de diminuer. Pourtant nos impôts qui sont envoyés à Paris ne cessent d’augmenter. Et malgré tout l’Etat français est en faillite, et nous avec!
Il va falloir inventer autre chose, mais pas en renforçant un système qui ne marche pas, pas en recentralisant, en ramenant vers Paris. Au contraire, il faut donner des marges de maoeuvre, de la liberté aux régions et surtout à l’Alsace. Et en les respectant!
La liberté, l’Alsace connaît ou plutôt connaissait. Nous sommes aujourd’hui dans une ancienne ville libre, dans l’ancienne Stadtrepublik Mülhausen. Je ne vous referai pas l’histoire de l’Alsace, de ses villes libres, de la Décapole, de la République de Strasbourg. Je ne reviendrai pas sur son statut d’autonomie accordé il y a 1 siècle à travers une Constitution et un Parlement par les Allemands… Ce n’est pas l’envie qui manque. Car j’aimerais que tous les Alsaciens, d’origine ou d’adoption, découvrent enfin l’Histoire vraie et forte de la terre qui les accueille, unsri Heimet. Une histoire qui nous est cachée.
Notre Histoire, nos racines, nous pouvons en être fiers. Et il n’y a pas de quoi avoir honte lorsque, à Paris, on nous traite d’Allemands ou de Boches. On peut aussi nous traiter de Suisses… Il n’y aurait pas à rougir! Nous l’avons été, par nos parents ou nos grands-parents, par notre terre, unser Land, qui en garde la mémoire. C’est inscrit dans le nom de nos villes et villages (quand ils n’ont pas été débaptisés), c’est gravé dans le marbre de nos cimetières, dans les textes – en gothique… – dans les trésors de nos archives et dans nos patronymes. C’est vivant encore dans notre culture. Nous sommes le peuple alaman de France, et nous avons avec nous ceux qui parlent encore le francique que parlaient Karl der Grosse, Charlemagne et Clovis, fondateur du Frankenreich, la France – qui eux aussi étaient boches… Nous sommes le plus européen des peuples de France et nous en sommes fiers. Nous voulons le préserver. Nous voulons sauver et transmettre notre double culture aux générations futures. Elle les ouvre à l’Europe, elle les ouvre au monde.
Nous ne voulons pas nous replier vers Paris. Nous refusons de disparaître dans la méga-région de MM. Valls et Hollande.
Pour finir:
La fin de l’année sera décisive. Nous attendons la décision de l’Assemblée nationale le 17 décembre. Nous sommes optimistes.
2015 aussi sera importante. Il y aura des élections. Et là l’Alsace n’a pas le droit à l’erreur. L‘Alsace n’a rien à attendre des partis extrêmes. Souvenez-vous que les leaders de l’extrême gauche et de l’extrême droite ont débarqué en Alsace l’année dernière pour faire capoter le referendum pour le Conseil d’Alsace. Souvenez-vous qu’au Parlement Européen, les mêmes Mélenchon et Marine Le Pen ont voté contre les langues régionales. Ce sont des ultra-jacobins, ennemis de la diversité et des cultures régionales.
Nos futurs représentants devront enfin défendre vraiment l’Alsace. Plus question d’aller à l’enterrement de notre langue et de notre culture. Plus question de gommer notre Histoire. Il faut à l’Alsace des femmes et des hommes courageux et libres. Indépendants, même à l’intérieur des partis politiques nationaux, qui se partagent le pouvoir et portent alternativement la responsabilité de la faillite actuelle. Je dirai: il nous faut un parti régional pour défendre enfin notre région, en toute indépendance de Paris.
Alsaciennes, alsaciens, le sort de notre Heimet est entre nos mains. A l’appel des réseaux sociaux, soyons unis, réunissons-nous sous une même bannière – unser Fàhne de rot un wiss. Acceptons nos différences, dépassons nos préjugés. L’heure est trop grave. Il y va de la survie de notre région, de notre culture et de notre peuple. C’est un choix de société. Nous ne voulons pas d’une France uniformisée et sous contrôle.
Comme avec le Heimatbund autonomiste des années 1920, le peuple alsacien , les élus de toutes sensibilités, les syndicats, les églises, les corporations, les associations, etc. doivent faire front commun , l’union sacrée contre la con-fusion dans une méga-région qu’ici nous ne pourrons jamais désigner autrement que – pardonnez-moi, je n’aime pas être grossière, mais l’obscénité n’est pas de notre fait – A-AR-CH-LOR.
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