Politique – Conseil départemental Un Haut-Rhin très alsacien
DNA 25/06/2016 Franck Buchy
Motion sur l’enseignement religieux en Alsace-Moselle, adoption du projet alsacien pour la Maison de l’Alsace, parallèle entre le référendum britannique et le sort de l’Alsace après le 7 avril 2013… Le Département du Haut-Rhin a pris hier des accents très régionaux.
Quel est le rapport entre une livre sterling qui s’effondre et le sort de l’Alsace scellé en avril 2013 ? Aucun, si ce n’est Eric Straumman.
Au lendemain du référendum britannique, le président du conseil départemental du Haut-Rhin « n’a pas pu s’empêcher » de relever que « les effets pervers d’un dossier sensible commencent à s’instiller en profondeur quand le tumulte médiatique cesse ». Voilà pour la mise en bouche.
« Il faut se mobiliser »
À l’issue d’une séance plénière essentiellement technique, Eric Straumann est revenu à la charge contre l’Éducation nationale qui « envisage de remettre en cause les conditions de l’enseignement religieux en Alsace-Moselle ». C’est la conclusion qu’il a tirée de sa récente rencontre avec deux recteurs de la région Grand Est.
Comme ses collègues, il y voit une « nouvelle tentative de grignotage du droit local et du concordat ». Et face à « l’argument de la République une et indivisible » qui lui est opposé, le député avance « l’unité et l’indivisibilité de notre volonté de voir être maintenues les modalités actuelles de l’enseignement de la région dans le cadre scolaire, car elles contribuent à la paix sociale qui règne en Alsace depuis des décennies ».
C’est le sens de la motion votée à l’unanimité. Elle demande « le statu quo ». « Il faut être vigilants mais surtout se mobiliser », insiste Lara Million. Son collègue Olivier Becht critique « l’idéologie » d’un gouvernement qui « perd du temps à détricoter ce qui marche. Comme s’il n’y avait pas d’autres priorités ! » Voilà pour le plat de résistance.
Si « ce n’était pas sa vocation première », le dossier de la Maison de l’Alsace à Paris est lui aussi considéré comme « un marqueur du respect de l’identité alsacienne » par les Haut-Rhinois. Comme les Bas-Rhinois lundi, ils ont approuvé le projet de location à un consortium de sept entrepreneurs alsaciens, MDA Partners.
« La promotion de l’Alsace est plus que jamais nécessaire au moment où un courant de pensée aimerait uniformiser les identités régionales et les territoires », insiste Raphaël Schellenberger. Il privilégie en l’occurrence « la défense de son territoire aux placements financiers ». Pour Philippe Trimaille, président de l’ADIRA, la Maison de l’Alsace doit avant tout être un « outil au service des acteurs économiques régionaux ». Voilà pour le dessert.
L’assemblée a aussi approuvé une motion visant à limiter le recours abusif au travail détaché en instaurant une clause « Molière », obligeant les titulaires de marchés publics à s’assurer que tout salarié présent sur les chantiers comprenne les consignes et les règles de sécurité en français. Les élus n’ont pas osé rajouter l’alsacien dans la clause…
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